En dépit des éloges à madame Sassou et à sa contribution unique à la marche excellente du système de santé congolais par Directeur général et de la directrice régionale de l’OMS, la réalité têtue rattrape cette organisation corrompue.
Face à la faillite généralisée du système sanitaire pendant que Madame Sassou et le Fils Denis Christel jouent à la philanthropie-sanitaire, les syndicats viennent de lancer un préavis de grève générale sur l’ensemble du territoire national.

DÉCLARATION DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES AGENTS DE LA SANTÉ ET DES AFFAIRES SOCIALES RÉUNIE EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE LE 27 JUILLET 2018
Considérons que le département de la Santé et de la population traverse une crise sans précédent, caractérisé par grèves observées dans les structures sanitaires et de plusieurs mois d’arriérés des salaires impayés ;
Considérons que l’accumulation des arriérés des salaires des agents et les mauvaises pratiques des responsables de ces structures sanitaires nommés par madame la Ministre de la Santé et de la Population ne satisfont pas les attentes des populations ;
Considérons le tableau sombre ci-dessus des arriérés de salaires impayés crée un malaise généralisé au niveau des travailleurs.
À titre illustratif
Hôpital de Loandjili de Pointe-Noire : 7 mois de salaires impayés pour une masse salariale de 200 000 000 FCFA (env. 300 000€) par mois.
Hôpital de Dolisie : 21 mois d’arriérés de salaire impayés :
Hôpital 31 juillet d’Owando : 10 mois de salaires impayés pour une masse salariale de 3 800 000 FCFA (env. 4500€)
Le CHU de Brazzaville : 5 mois de salaires impayés avec une masse salariale de 898 989 570 FCFA (env. 1 400 000 €)
Le CNTS (Centre national de transfusion sanguine) : 8 mois de salaire impayés avec une masse salariale de 90 000 000 FCFA (env. 138 000 €)
Considérons que l’indifférence totale et coupable de Madame la ministre de la Santé et de la Population devant la mauvaise gestion des structures sanitaires par certains directeurs généraux nommés par elle;
Considérons que l’assignation en justice des syndicalistes de la section CSTC CHU-B par monsieur le Directeur Général du CHU-B par intérim relève de la violation flagrante et manifeste des libertés syndicales d’une part et d’autre par les conventions internationales sur la protection du droit et des libertés syndicales ratifié par le Congo.
Considérons que le CHU-B est une institution sanitaire de l’Etat et non une clinique privée du directeur général par intérim ;
Nous, membre du bureau de la FENASAS élargis aux sections syndicales des structures sanitaires du Congo, réunis en assemblée générale ce jour 27 juillet 2018 demandons à monsieur le premier ministre chef de gouvernement de procéder à :
- Relever sans condition de ses fonctions monsieur le Directeur Général par intérim du CHU-B pour mauvaise gestion
- Rétablir dans leurs fonctions les chefs de service syndicaliste de la CSTC relevés injustement et arbitrairement par le directeur général par intérim du CHU-B.
- Rétablir le plus rapidement possible les salaire des directeurs divisionnaires du CHU-B coupés par le directeur général par intérim du CHU-B.
- Retirer les notes de service qui remettent ces directeurs à leurs administrations d’origine.
Un délai de 72 heures est accordé au gouvernement à compter de ce jour vendredi 27 juillet 2018 pour répondre aux préoccupations des travailleurs du secteur de la santé.
Dépassé ce délai, une grève générale illimitée sera observée dans le secteur de la santé sur toute l’étendue du territoire nationale.
Fait à Brazzaville, le 27 juillet 2018
L’Assemblée Générale
Solidarité – Lutte – Assistance