Il n’y a pas de surprises, le nom de Denis Sassou Nguesso ne pouvait pas manquer au palmarès des #PandoraPapers. Il apparaît avec un pactole de 150 millions € via la société Escom  détaille le journal le Monde sans aller plus loin pour l’instant. Escom est tristement célèbre au Congo pour avoir été à l’origine de l’explosion du 4 mars 2012 à cause d’un mauvais entreposage d’explosifs. 

Dès 1997, dans un enchevêtrement complexe de sociétés, en association avec Helder Bataglia pour Escom et le 88 queensway group (mélange de mafia chinoise et des services secrets du parti communiste chinois), le régime créée la SNPC Asia Holding Limited et la SNPC Asia Trading. Escom possède alors 5%, la SNPC 10% et le Queensway group représenté par Dayuan International Development Limited 85%. Le prix du retour au pouvoir sanglant de Denis Sassou Nguesso est révélé, 85% pour la Chine, 5% pour les Nguesso et 10% à se partager entre oligarques. 

Plus choquant encore, la BESCO (Banque Espirito Santo Congo), le pendant bancaire du Groupe ESCOM au Congo est la banque quasi privée du Parti Congolais du Travail. Le capital de la Banque est réparti comme suit : Banco Espirito Santo Angola (47%); Congolese state (50%); Bataglia Helder (1,5%); Santos Llidio (1,5%). Ce capital révèle l’autre butin de guerre, celui de l’Angola de José Eduardo Dos Santos, qui n’avait pas hésité à envahir le Congo pour aider Denis Sassou Nguesso à revenir aux affaires. Le prix de cette invasion est donc fixé à  47% du CA de la banque personnelle du PCT !

Cette banque a pour administrateur Lydie Oboa, ancienne chef de division audit de la SNPC, directrice générale du portefeuille public, administrateur de la compagnie nationale d’électricité et femme du tristement célébre Serge Oboa de la DGSP, la garde tribale personnelle du Président.  Le DGA de la BESCO est Chantal Ovaga, cousine du Ministre Gilbert Ondongo et nièce de Pierre Moussa, ancien ministre du Plan et actuel secrétaire générale du PCT. Chantal Ovaga est aussi la femme de Cyriaque Ovaga, le directeur technique du ministère du Plan…

Sans s’attarder sur les conflits d’intérêt entre les qualités d’administrateur de sociétés publiques et le « pinkwashing » à la BESCO, il se dessine nettement le rôle central de cette banque criminelle dans le siphonnage du Congo.

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