Dans le paysage congolais, la doyenne des fondations caritatives touchant au domaine de la santé est la fondation Congo Assistance créée et dirigée par la première dame, Antoinette Tchibota Sassou Nguesso. Cette Fondation aurait été créée en 1979 ou en 1984.

Il est impossible de trancher sur l’année, car il n’existe aucune trace de sa création dans les archives du Journal officiel de la République du Congo.

Est-ce vraiment une fondation de droit congolais ? La question se pose.

Il existe une trace de l’enregistrement d’une représentation en France de Congo Assistance en 1998 avec siège social chez Mme Moranga Clémentine, à Argenteuil.

La représentation Europe de Congo Assistance a longtemps été domiciliée au 153 rue de l’Université, 75007 Paris, mais il n’est pas sûr que ce bureau existe toujours.

Le conseil d’administration en 2017 était composé autant d’apparatchiks du PCT, de la famille de la première dame que de personnalités du monde du pétrole et du business congolais. On y trouve donc les oligarques du régime congolais : Hubert Pendino, conseiller du président Sassou, président de Socofran et de la Banque La Congolaise des Banques ; Aurelia Mendes, représentante de TRAFIGURA au Congo, Maxime Gandzion du scandale GUNVOR ; Goergette Okemba, la femme du patron des services secrets congolais, etc. 


Le conseil d’administration en 2017 était composé d’apparatchik du PCT

À la Fondation, on retrouvait Martin ITOUA, président de la coordination des associations et réseaux de la société civile du Congo (CARESCO) et de la Fédération africaine des parents et étudiants (FAPE), ainsi que président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo (APEEC), décédé aujourd’hui. Paul Obambi, le chef de la chambre de commerce de Brazzaville, Dominique Picard, consul honoraire du Royaume Uni au Congo Brazzaville, et plusieurs «Femmes puissantes», principalement membres du PCT, étaient également présents. On comptait parmi elles Mme Charlotte Georgette MACKANDA OVOUNDA, identifiée comme Dame de compagnie des Nguesso, à la tête de l’association des Femmes Normaliennes de Mouyondzi, et mère africaine (tante) de Bruno Itoua, le premier président de la SNPC (Société Nationale des Pétroles du Congo), familier des paradis fiscaux.

L’une des principales administratrices de la fondation n’est rien d’autre que Blandine MALILA LUMANDE, la fille d’Antoinette Tchibota Sassou Nguesso. 

C’est à cette fondation à qui ENI, dans le cadre des nouveaux contrats attribués à sa branche congolaise, mentionne dans son rapport avoir fait un don de 8,5 millions € en 2007. 

En 2013, la Fondation finance pour 15 millions d’euros la création de l’institut cardiologique de Brazzaville du professeur Alain Deloche, président de l’ONG française La Chaîne de l’Espoir, soit un investissement équivalent à 2 % du budget de la santé de l’année 2015.
Nous n’avons trouvé aucune trace de mise en fonction de cet Institut. 

Par Décret n° 2013-147 du 19 avril 2013, la fondation a été reconnue comme association d’utilité publique.

La fondation affirme être partenaire de : RENCO, PUMA ENERGY ou encore BUROTOP IRIS. Respectivement, le sous-traitant parapétrolier d’ENI, une société pétrolière impliquée dans le scandale DIRTY DIESEL et une société congolaise dont la fondation caritative est dirigée par Diana Rihan Attye.

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