
21 Mai 2018 – par la Coordination du Collectif Sassoufit
La nouvelle a de quoi surprendre. Paul OBAMBI, un “milliardaire congolais” sollicite un prêt faramineux à la France pour un hypothétique chemin de fer entre les mines de MAYOKO à la frontière Congo-Gabon et le port de Pointe-Noire.
Ce serpent de mer de MAYOKO rappelle celui de Nabemba où l’Australien SUNDANCE RESSOURCE tarde toujours à exploiter sa mine et fait face à une accusation pour corruption d’agent étrangers au Tribunal de Perth. Il est à souligner aussi que la seule visite officielle du site de Nabemba par l’équipe dirigeante de Sundance à l’époque s’était soldée par un crash suspect où avaient péri le milliardaire Ken TALBOT et des ressortissants occidentaux notamment français et américains.
UN HOMME TRIBAL AU PARCOURS SULFUREUX
Paul OBAMBI est un homme au parcours sulfureux et ambigu. Il est connu pour avoir été un délinquant de Poto-Poto, rue Bandas et un milicien de l’UJCS puis à la fin des années 70 comme directeur des marchés à l’ONPT il est impliqué dans des scandales d’abus et de détournements au profit du Groupe Pierre OTTO MBONGO (GPOM), le financier de Sassou NGUESSO. Il évite la prison à cause de sa proximité ethnique avec le nouveau pouvoir acquis dans le sang par Denis Sassou NGUESSO. OBAMBI, fils de marmiton de l’armée coloniale, va être envoyé par le nouveau pouvoir à l’OGESC à Paris auprès de l’ambassade congolaise à Paris, au 57 bis de la Schaeffer à Paris 16ème.
L’OGESC c’est en principe l’Office de gestion des étudiants et stagiaires congolais, mais OBAMBI après avoir volé à l’ONPT va poursuivre sa pagaille à Paris. Il va octroyer des Bourses en dehors des critères d’attribution. Il donne des bourses à ses conquêtes amoureuses, à des non bacheliers, à ses frères, à ses cousins et cousines, aux copines de ses frères, ses amis et ses connaissances.
En réalité, il exécute un programme clientéliste et de discrimination ethnique planifié depuis Brazzaville. C’est comme ça qu’en récompense de sa pagaille à l’OGESC, son cousin Pierre OTTO MBONGO le prend au groupe GPOM pour l’ensemble des services rendus depuis l’époque de l’ONPT où il avait favorisé le GPOM dans tous les marchés des télécommunications.
Cette maîtrise des télécommunications par des proches de Sassou NGUESSO participait à une nécessité vitale pour le régime de déployer un système d’écoute illégale et massive des citoyens. il se constitue ainsi un carnet d’adresses de Congolais qui lui permettra en 2011 de lancer le RICE (Réseau International des Congolais de l’Extérieur) sis à la célèbre librairie du Bassin du Congo 23, rue Vaneau, 75007 Paris et de faire venir Joe Wilfried TSONGA chez Sassou NGUESSO.
DE TRANSLO à SAPRO GROUP : L’HOMME DES PRIVATISATIONS FRAUDULEUSES
En revenant à Brazzaville dans les années 80, dans un contexte d’ajustement structurel et de dette insoutenable, Paul OBAMBI s’embrouille avec son cousin et quitte le GPOM pour se mettre à son compte. Comme le pouvoir de Sassou NGUESSO pratique l’apartheid ethnique, Paul OBAMBI bénéficie des faux marchés et fausses factures pour exister. Paul OBAMBI n’est pas un homme d’affaires mais un démarcheur qui vit de commissions. Il s’entoure de ses propres frères pour organiser le pillage des finances de l’état à son profit et à celui de son véritable commanditaire Denis Sassou NGUESSO. Il place son frère Alphonse OBAMBI président du parti de la mouvance présidentielle Alliance citoyenne à Pointe Noire , un autre ancien du GPOM. Il place ses autres frères Raymond OBAMBI pour diriger sa filiale MEDIA INTERNATIONAL à Brazzaville ainsi que Jean Bruno OBAMBI pour diriger AZUR CONGO TÉLÉCOM. En 2015, Zhang Jianyu et son adjoint le frère Patrick Hervé OBAMBI, lance à Brazzaville la banque Sino-congolaise pour l’Afrique. Il bénéficie des faveurs de Pierre OBA son cousin d’OLLOMBO pour avoir des marchés à l’intérieur, dont OBA est Ministre, et plus tard aux mines. Il prend de l’argent partout.
En 1992 il crée le groupe TRANSLO pour assurer le transit des matériels pétroliers et la gestion du parc conteneurs du Port de Pointe-Noire. TRANSLO a en Août 2008 participé activement à la prise de contrôle du Port de Pointe Noire par le Groupe BOLLORÉ.
En 1994, il fonde SAPRO GROUP qui deviendra près de 20 ans plus tard une holding nébuleuse (14 filiales, dans 4 secteurs d’activités différents dans 11 pays) avec une filiale SAPRO OIL LIMITED dans les paradis fiscaux (PANAMA PAPERS) Îles vierges britanniques et Chypre notamment.
En 1996, Paul OBAMBI tente une relance des activités de la RNPC, produisant de l’huile de palme avec l’ancienne usine d’ETOUMBI d’une capacité de 1t/ha, celle d’OWANDO n’étant plus fonctionnelle. De nombreuses promesses sont alors formulées, notamment celles de rénover l’usine d’OWANDO, de couvrir le paiement des arriérés de salaires, ainsi que de recruter de nouveaux employés. Puis, Il participe comme financier et logisticien à la guerre civile de 1997 au profit de Denis Sassou NGUESSO.
De retour au pouvoir, son cousin et ami Bruno Richard ITOUA (PANAMA PAPERS) lui donne des marchés gonflés à la SNPC nouvellement créée. C’est durant cette période qu’il fonde en 2006 SAPRO OIL qui possède 56% de la société X-OIL CONGO aujourd’hui LYNX ENERGY dont la direction apparaît aussi dans les PANAMA PAPERS sous XOIL ENERGY LIMITED à Malte. Il est à noter la présence dans cette société de Donatien MPIKA (PANAMA PAPERS : “MPIKA LIMITED” en Suisse) conseiller technique et chargé de mission du ministre à la Présidence en charge de la Défense nationale Charles Richard MONDJO.
Paul OBAMBI accède à la Chambre de commerce de Brazzaville sans y comprendre grand chose mais avec la mission de caporaliser le secteur privé économique du pays. Il a la haute main sur l’ensemble des organisations patronales et comme à l’OGESC à l’époque, il exécute sa feuille de route à la perfection. Paul OBAMBI n’a aucun bilan financier positif. Partout où il passe c’est la faillite.
MAYOKO UNE ARNAQUE À LA SUNDANCE RESSOURCE
Avec son beau frère Gabriel MOUANDA, dans le dossier EXXARO de MAYOKO, c’est à une escroquerie de type SUNDANCE RESSOURCE que Paul OBAMBI se livre pour un montant faramineux.
Depuis 2013, il n’y a eu aucune infrastructure pour commencer une exploitation du minerai. Le Sud-africain a versé beaucoup de commissions mais le projet n’avance pas. À MAYOKO pas d’électricité, pas de train pour évacuer le fer. Pas de port minéralier pour faire le travail.
L’intérêt renouvelé pour ses mines et pour le chemin de fer abandonné de la société concessionnaire COMILOG-ERAMET peut s’expliquer par l’incertitude quand au résultat du référendum néo-calédonien. Le Golfe de Guinée redevient donc un centre d’intérêt minier de premier plan pour les Français.
Paul OBAMBI sait pouvoir compter sur son ami de la BRED BANQUE (PANAMA PAPER : “BRED BANQUE POULAIRE”) Steve GENTILI et le bureau parisien SAPRO du 73 rue de Courcelles 75008, une adresse identifiée comme un centre de distribution des précieux “nguiris”.
LA NOUVELLE STRATÉGIE MÉDIATIQUE : LE DIGITAL WASHING
Déjà présent par sa filiale MÉDIA INTERNATIONAL (une société d’affichage et d’imprimerie) et fondateur de l’organe d’influence la MAISON DE l’AFRIQUE(dirigé par MARIE GABRIELLE VARLET, CCI Côte d’ivoire), Paul OBAMBI a acheté fin 2015 pour une cinquantaine de Millions $ la totalité du capital de Global Outdoor Systems (GOS), géant de l’affichage extérieur basé en Afrique du Sud. Le financement a été apporté par SKYLAR GROUP (PANAMA PAPERS : “SKYLAR TRUST”) et SWENSEE s’est occupé de l’acquisition.
La campagne présidentielle de Mars 2016 a été une débauche de moyens en affiches et goodies, TrollBot twitter etc. et cette acquisition du leader Sud Africain de l’Outdoor n’y est pas étranger.
Avec MAISON DE L’AFRIQUE et maintenant le GOS, Paul OBAMBI, donc SASSOU NGUESSO, a étendu sa capacité d’influence sur les annonceurs (institutions, entreprises) et sur les populations africaines.
C’est ainsi qu’on peut vendre le petit fils VANGSY GOMA comme créateur d’un UBER AFRICAIN ou encore pire promouvoir de l’Afro-optimisme béat en Europe comme en Afrique.