Depuis le 22 septembre 2017, les agents du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) sont entrés dans une grève légale décidée par le personnel à l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 13 septembre 2017.
L’objet de la grève étant principalement le paiement de 3 mois de salaires, au second plan la prise en charge des revendications mentionnées dans le cahier des charges.
Cependant, après 2 semaines de grève, les réactions de l’administration du CNTS, dont le Docteur MOKONO Oscar en est le Directeur Général, et des diverses autres autorités politiques et de la santé sont à couper le souffle.
On peut citer :
1. La violation des termes de la grève par l’administration du CNTS :
– Corruption du personnel qui accepte de travailler en dépit de la grève (à raison d’une prime journalière)
– Collecte de sang illicite, transfusion pirate (puisque non légale), mafia du produit sanguin
– Intimidation du personnel par des menaces et des harcèlements au téléphone, sur les médias (Télé Congo, DRTV, …) et par personnes interposées. Les noms des agents étant publiés sur des bandeaux d’informations à la télévision.
2. Usurpation de l’autorité administrative par le Directeur de Cabinet de la Ministre de la Santé qui a publié une note portant service minimum au CNTS, et cela sans l’accord des partenaires sociaux. Ladite note ne comporte ni numéro d’enregistrement, ni mention du DG CNTS, ni mention de la Ministre et n’a été publiée que dans la ville de Pointe-Noire.
3. L’indifférence de la Ministre dont nous attendions un signe pour une rencontre effective en vue de trouver une solution à la situation. Malheureusement depuis son retour des Etats Unis, le Samedi 30 Septembre 2017, aucune réaction n’a été relevée de sa part à se demander si elle est au courant de la situation.
4. La Direction Générale du CNTS a confié l’analyse des produits sanguins labiles (poches de sang) à Brazzaville aux agents du Laboratoire National de Santé Publique, tandis que ceux-ci n’ont aucune qualification (ni juridique, ni technique) en matière de transfusion sanguine et ce ne sont même pas des agents du CNTS ; à Pointe-Noire c’est aux agents de l’hôpital militaire à qui on a confié les analyses des poches de sang.
5. Le préfet de Pointe-Noire Monsieur Honoré PAKA a fait défoncer les portes des locaux de la transfusion sanguine en menaçant les agents désireux de respecter la grève en disant je cite « 5 mois de salaires c’est quoi ? »
Aussi, nous venons pour exprimer notre mal au monde entier afin d’obtenir réparation.
Moria El OKEMBA
Le Chargé de la communication du Syndicat du CNTS