
Il faudrait confier aux historiens et aux politologues la lourde tâche d’analyser les résultats paradoxaux des élections législatives et locales de Juillet 2017 au Congo Brazzaville.
Face à l’enthousiasme médiatique de certains de relayer sans analyse les élucubrations de la machine totalitaire de Mpila, sauf à être ethnocentriste, une prise de distance s’impose : le Congolais comme n’importe quel être humain aspire à la liberté et au respect de son vote.
Comment un gouvernement qui a conduit le pays dans la faillite sécuritaire, économique, sociale, politique et financière peut voir sa “majorité” reconduite quasiment dès le premier tour ? Une magie noire dont beaucoup de dirigeants en France pourraient s’inspirer !
Pour ce deuxième tour pourtant sans enjeux, la machine de la violence politique et de la tricherie a tourné à plein régime :
à OUENZE : Dans le “fief urbain” de Sassou Nguesso, pour s’être opposé à la fraude l’indépendant IKAMA et ses militants ont été brutalisé et menacé par le candidat du PCT DOUKAYE assisté d’éléments et du Colonel IBARI le numéro 3 de la DGSP, la sécurité présidentielle.
à POTO-POTO c’est l’indépendant BOKILO pourtant un fidèle sassouiste qui a eu la visite musclé de la DGSP et de la GR. Les protestations des partisans de BOKILO ont déclenché une bagarre, la population a jeté des pierres sur les militaires fraudeurs. Les fraudeurs ont fait usage de leurs armes.
à MFILOU, les militaires ont brutalisé la population qui s’est opposé à la fraude et ont emporté les urnes.
à SEMBE dans la Sangha, la population a refusé le vote dès Samedi soir, nous attendons encore des nouvelles du scrutin.
Echantillon sordide mais représentatif, au Congo, le crime dirige l’Etat dans un silence assourdissant. Pour palier à l’exécrable taux de participation (autour de 2% au premier tour selon certaines sources), la garde présidentielle est mobilisée pour servir d’électeurs nomades. Sassou n’a plus aucun fief nul part, le terrorisme d’Etat seul le maintien au pouvoir avec la complicité active d’intérêts mafieux dans le pétrole, l’huile de palme, les minéraux de sang et le bois précieux.
Les Congolais ont contesté majoritairement le référendum d’octobre 2015, le hold up électoral de Mars 2016, 70 000 enfants sont en situation de malnutrition grave à quelques kilomètres de la capitale du fait d’une “opération de police” interminable.
Pas d’eau potable, pas d’électricité, des arriérés de salaires dans la fonction publique, une dette intérieure colossale etc. sans sondage et simplement par une analyse objective, les résultats de ces élections sont incohérents et visiblement mensongers.
Les scandales SUNDANCE, Biens Mal Acquis, ARISTEGUI, Chironi, Asperbras, MagIndustrie etc. démontrent le caractère prédateur de la gouvernance Sassou Nguesso. Il est impossible de dire que les Congolais ont librement choisi de poursuivre avec une assemblée SASSOU – TSATY MABIALA – KOLELAS c’est un mensonge grossier, une tentative Françafricaine de légitimation du viol électoral.
Au Congo c’est le genre humain qui est en péril, c’est la démocratie universelle qui est corrompue et vidée de son sens par des prédateurs féroces et leurs inévitables sycophantes. On joue à la démocratie entre criminel et la presse titre : Sassou vainqueur, Mabiala conteste, Kolelas en bonne position. Circulez malheureux Congolais !
Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. La responsabilité de la presse internationale est engagée : Élections truquées, résultats truquées, pendant que 70 000 enfants meurent de famine.
Coordination du Collectif #Sassoufit