
à Monsieur Urvoas, Ministre de la Justice,
Le Collectif de la société civile Congolaise que je conduis porte à votre attention le cas du citoyen Français et Congolais Modeste Boukadia qui croupit désormais depuis plus d’un an dans les geôles du côté de Pointe-Noire au Congo.
Certes, le bruit des machines de forage et l’odeur du pétrole couvrent plutôt bien les pleurs et le sang du peuple congolais mais, il se trouve que Modeste Boukadia est citoyen français. Après un an de mauvais traitement, la santé de Modeste Boukadia est extrêmement mauvaise et nécessite au dire de ses conseils une évacuation sanitaire.
Monsieur Urvoas, sauf à dire qu’être noir et français c’est être citoyen de seconde zone, Modeste Boukadia devrait bénéficier de la même sollicitude que celle de la Franco-mexicaine Florence Cassez, et au titre des accords bilatéraux, venir en France purger sa peine.
Nous, jeunes congolais ne souhaitons pas que Monsieur Boukadia meurt au Congo sous l’arbitraire de Denis Sassou Nguesso.
En effet, bien que Monsieur Modeste Boukadia appartienne au monde de Sassou, celui des antagonismes ethniques et des contentieux historiques, nous condamnons fermement l’arbitraire dont il est victime sans nous faire d’illusion sur la dangerosité de ses idées nauséabondes de partition du Congo sur une base ethnique.
C’est Denis Sassou Nguesso par sa gouvernance clanique et kleptocratique qui ne cesse d’enfanter les monstres idéologiques qui piègent l’avenir du Congo.
Il est donc urgent pour la France de prendre ses responsabilités et de réclamer que le citoyen franco-congolais Modeste Boukadia soit pris en charge par son système judiciaire.
Nous, nous travaillons à la libération du Congo un et indivisible de Betou à Conkouati, De Garabinzam à Boko.
Nous comptons sur votre diligence.
Andréa Ngombet
Collectif #Sassoufit