La région du Pool est depuis le 04 avril 2016 le théâtre d’une épuration en quasi huis-clos. Les jeunes hommes Lari sont systématiquement assassinés en raison de leur origine ethnique. Cette campagne d’épuration vise pour le régime de Sassou de réduire le poids démographique et électorale de la région du Pool.
Nos sources sont en forêt, difficilement joignable. Nous comprenons l’exigence déontologique de la presse internationale mais pourtant, aucune n’a pour l’instant pris le risque d’envoyer un correspondant spécial sur les lieux pour confirmer ce qui est connue de tous : La crise congolaise est désormais une crise pré-génocidaire aggravée. Si rien ne bouge le pire est certain.
Bombardement de la Toussaint
De mercredi 26 octobre 2016 à vendredi 28, les hélicoptères de combats ont bombardé les localités de Kibouendé, Magneto, Bonga Kopa, Nkampa, Malengo, Mardi et Kinshasa (district de Kinkala). Les militaires de Sassou Nguesso accompagnés de certains jeunes civils habillés en tenue militaire ont mené des opérations terrestres en semant la terreur et la désolation parmi les populations civiles.
En effet, après les bombardements des villages Nkampa, Malengo et Mardi, les éléments de la Force Publique ont pillé et brûlé toutes les habitations de ces dits villages.
LES MASSACRES DE KIBOUENDE
A Kibouendé, ils ont tué un civil la quarantaine révolue et procédé à l’arrestation arbitraire de huit personnes dont les femmes et les enfants de moins de trois ans.
Au village Kinshasa, au lendemain des attaques militaires de Kibouendé, trois hélicoptères de combats, après avoir bombardé cette localité ont déposé des fantassins qui ont assassiné une femme et brûlé vif dans une maison un jeune la trentaine révolue. Les autres habitations de cette localité ont été brûlé.
Une autre femme qui a reçu près de quatre balles se trouve dans un état très critique sans assistance sanitaire aucune. A Bonga-Kopa, en se dirigeant vers Nkampa, les fantassins ont tué dix personnes. Sans compter les disparus. Il est à noter que partout où les éléments de la Force Publique sont entrain d’opérer, tous les villages sont incendiés, les populations tuées, d’autres obligées de fuir dans les forêts.
Ces massacres des populations constituent à n’en point douter un génocide dans le département du Pool.
Les autorités françaises complices d’épuration

Dans le Marianne de cette semaine nous avons appris la fuite de Pierre Oba recherché pour crime de guerre.
Visé par un mandat d’arrêt international pour son rôle dans des massacres présumés d’opposants entre 1997 et 1999, Pierre Oba, le ministre des Mines de Sassou-Nguesso, était en France et en Belgique l’hiver dernier, mais les polices des deux pays l’ont manqué. L’homme est reparti… par avion spécial.
La bienveillance des autorités judiciaires françaises face à ce régime n’a d’égale que son zèle à incarcérer les combattants congolais ayant incendié l’ambassade du Congo en France. Nos amis Mandela, Faye et Herold sont véritablement des prisonniers politiques congolais dans les prisons d’une République Française compromise jusqu’au plus haut sommet (cf. L’orchestre de Anne Gravoin) avec le crime organisé des Nguesso qui paie désormais en or brut exploité illégalement dans des parcs naturels.
Le Collectif Sassoufit déplore cette situation qui porte en elle les germe d’une radicalisation encore plus grande de la communauté congolaise en France.
Il n’y aura plus aucun répit pour les représentants de Sassou ici en France. La résistance congolaise va changer progressivement de nature.